Il était une fois deux amis qui marchaient dans le désert. Un désert sans fin, où les vagues de dunes se succédaient à d’autres, langoureuses, semblables et pourtant si différentes. Le sable fin glissait sous leur pas sans émettre le moindre son. Seul, le vent, de temps à autre, rompait la monotonie du paysage en soulevant quelque tourbillon qui disparaissait avalé par la dune suivante.
À un certain moment du voyage, les deux hommes s’arrêtèrent et se mirent à discuter pour décider la direction à suivre. Bien difficile, au milieu d’une telle immensité. Les opinions étaient divergentes. Le premier voulait remonter vers le Nord et le deuxième poursuivre vers le Sud. Chacun restait sur ses positions. Le ton monta. Celui qui assurait que le Nord était la seule voie possible se fâcha. Sans préavis, gifla l’autre. Ce dernier ne réagit pas. Il se baissa, de sa manche aplanit le sol et avec son doigt traça quelques mots. L’autre se pencha par-dessus son épaule et lut « Aujourd’hui mon meilleur ami m’a giflé ». Aucun mot ne sortit de sa bouche, aucune indignation, aucune autre réaction. Ils poursuivirent leur chemin en silence. Pourquoi n’a-t-il pas protesté ? se demandait celui qui avait eu ce geste d’humeur. Ils se connaissaient depuis de longues années et cette réaction lui paraissait absolument ridicule, illogique et anormale.
La chaleur était devenue insupportable et tous les deux ressentaient la fatigue et la soif. Chaque pas représentait un effort surhumain. Ils n’en pouvaient plus quand, soudain, arrivés au sommet d’une dune presque blanche tant le soleil se réfléchissait sur ses cristaux, ils aperçurent une tâche verte en contrebas : une oasis ! Ils étaient sauvés.
A moitié aveuglés par la réverbération, épuisés par l’effort, ils se dirigèrent vers la terre miraculeuse qui semblait les appeler de ses charmes. Quand on est dans de tels lieux, il est fréquent de vivre en proie aux mirages, illusions du réel, bizarreries de la nature et de l’imaginaire. Mais non, l’oasis était bien vraie. Les palmiers ondoyaient doucement sous l’effet d’une étrange brise, à moins que le mouvement des palmes n’ait été que l’effet de leur désir de fraicheur.
Plus ils s’approchaient, plus le relief devenait précis. De l’ombre sous les feuilles où ils allaient pouvoir s’étendre ! C’est alors qu’ils la virent. Encadrée par de grands rochers granitiques, comme protégée au cœur d’un écrin, une magnifique étendue d’eau ! Un rêve ? Non, une piscine naturelle au centre de l’oasis. Les deux amis se regardèrent et, à la vitesse de leurs membres meurtris, se lancèrent vers l’eau. Etait-ce à cause de l’épuisement ? Je ne saurais vous dire, mais toujours est-il que celui qui avait été giflé piqua une tête et disparut.
Son compagnon était resté au bord pour s’abreuver et s’aspergeait d’eau délicieusement fraiche. Il riait en s’arrosant et en poussant des cris de joie. N’entendant aucun écho, il se rendit compte alors que l’ami avait disparu. Il plongea à son tour et repêcha le malheureux en train de se noyer. Il installa son ami contre le tronc d’un palmier et les deux s’endormirent, vidés mais contents.
Une fois repris de ses émotions, celui qui avait été ramené à la vie se leva. Il prit son couteau et commença à graver sur le flanc de la roche : Aujourd’hui, mon meilleur ami m’a sauvé la vie. L’ami qui l’avait giflé auparavant et venait de le sortir du lac, lut la phrase. Il ne saisissait toujours pas le comportement de son copain, mais décida cette fois de l’interroger : Je ne comprends pas. Je t’ai giflé tout à l’heure, je t’ai manqué de respect et je sais que je t’ai blessé, et tu as écrit sur le sable, et maintenant tu te mets à écrire sur ce rocher en granit. Cela n’a pas de sens. Pourquoi fais-tu ça ?
L’ami se retourna et lui sourit puis, en le regardant dans les yeux comme si son regard voulait atteindre son âme, il répondit : Quand quelqu’un nous blesse nous devons l’écrire dans le sable, là où les vents du pardon peuvent l’effacer. Mais quand quelqu’un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où aucun vent ne peut l’effacer.
L’homme sentit les larmes noyer ses yeux et il se jeta dans les bras de son ami.
Histoire écrite par Amanda Castello du blog Opération-succès
Moralité de l’histoire
Quoi de plus parlant que cette histoire pour vous dire de prendre soin de vos relations : vos amis, vos proches et en somme, toutes les personnes que vous rencontrez.
Ne prenez plus la peine d’avoir de la rancoeur vis-à-vis des autres, cela vous cause encore plus de tord à vous-même. Vous rappelez-vous de la dernière fois que vous avez éprouvé de la colère ou de la jalousie par rapport à une autre personne ? Qu’est ce que cela vous a réellement apporté à part un mauvais moment passé ?
Mais surtout, SURTOUT, gravez dans votre mémoire tous les beaux moments de votre vie ! Ceux qui vous font sourire, ceux qui vous rendent heureux, ceux qui vous font du bien !
Pour cela, pensez à faire cet exercice simple tous les soirs avant de vous endormir : Pensez à 5 choses positives qui vous sont arrivées dans la journée. Juste 5. Cela peut être une victoire, un sourire, une discussion, bref, libre à vous de stocker dans votre mémoire tous les merveilleux moments de votre vie 🙂
Danièle de Forme et bien-être says
Bonjour Dorian,
Personnellement, je recommande d’accrocher un sourire aux lèvres dès le matin. Ça fait voir la vie du bon côté et les personnes que l’on rencontrent se retrouvent, grâce au sourire, dans un état de bienveillance.
Le soir je pratique la respiration profonde avant de dormir.
Je te souhaite la meilleure jouréne.
Danièle
Dorian says
Bonjour Danièle,
Yes, je recommande d’accrocher un sourire à ses lèvres le matin ET le soir, le combo fonctionne bien 🙂
Le soir, rappel des bons évènements de la journée et le matin, visualisation d’une journée réussie.
Bonne journée à toi.
Dorian